la machine et le texte

Ça tombe bien: alors que je sors par ce soir de froid extrême, j’entends à Radio-Canada, une émission sur les machines et le texte. J’ouvre et j’entends parler de Derrida  (j’ouvre à mi-temps). Plus tard, ce sera une machine génératrice de poésie (en 1964). J’y reviens donc par la magie du web même si je me suis d’abord égaré en écoutant l’émission précédente, qui précédait, justement. 😉 (voir plus bas)

http://ici.radio-canada.ca/emissions/c_est_fou/2015-2016/

(émission du 13 février, qui pour le moment apparait sur la page de l’émission mais sera éventuellement aux archives)

Je me rends compte en fait (grâce au site web de l’émission) que c’est le segment « l’écriture, une puissante machine » de l’émission que j’entendais: le bloc qui commence à 19h23. mais quant à faire, je reprend les segments que j’ai manqués.

10:13: un être humain est-il encore un être humain lorsqu’on peut reproduire la plupart des capacités humaines dans une machine?

l’émission est parsemée de références à des entrevues sur la cybernétiques, entrevues qui datent des années 1960. l’intertextualité, version audio. Je suis heureux de pouvoir écouter ces entrevues qui étaient sur les ondes alors que je n’avais que quelques mois.

la cybernétique a influencé toutes sortes de disciplines, entre autre la psychologie.

18:50, la pensée médiévale est beaucoup plus complexe que la pensée moderne. lien avec un texte futur… pour mon projet de thèse, je me plongerai dans la pensée médiévale et tenterai d’en adapter un texte pour la pensée moderne. hmm…

20:20, Céline Lafontaine parle de Shelley Turkle, que j’écoutais la semaine dernière. Le rapport aux machines s’est naturalisé. La machine est maintenant « the second self » et dicte la mesure de l’humain.

21:52 référence à Gregory Bateson, qu’il faudrait que je relise. Ça fait déjà 30 ans que je l’ai lu et je me rappelle tout simplement d’avoir été émerveillé!

24:00 la machine a un visage. On ne peut même plus en parler au singulier.

27:23: la voilà, la référence à Papier machine de Derrida (dont voici une traduction, j’y reviendrai en commentaire après l’avoir lu). Le résumé selon le commentateur radio: l’écriture (un texte) est un automate, qui fonctionne par elle même et dira toujours la même chose. il y a une potentialité d’événement lorsque quelqu’un fait émerger du sens.  écrire, c’est faire entrée sa pensée dans un cadre machinal. l’interprétation fait surgir un nouvel événement.

34:00 LGP30 création automatique de poésie: plus libre en 1964 que bien des poètes encore un peu assujettis au clergé.

« Campagne ardente n’accepte plus la cadence brillante une joie occupe toujours les courses voisines. »

Intéressant: ma réflexion ici, c’est que le sens est tout à fait création de l’auditeur du poème. La machine elle choisit aléatoirement, sauf pour des règles qui lui dit comment agencer sujets, verbes et compléments. Avec le bas niveau de développement de l’intelligence artificielle de l’époque, elle n’a pas conscience de créer du sens.

40:00 « écriture » par ordinateur en cinéma puis webdocumentaire. Fascinant travail de l’ONF! La machine (virtuelle) modifie la manière de raconter le récit. Utilisation de tous les senseurs (caméras, gyroscopes, écran tactile) pour modifier le récit, par l’interaction et la connexion aux bases de données. ici aussi, l’auteur n’a plus le monopole du récit, mais ce n’est plus seulement l’auditeur qui crée le sens mais les liens qui viennent de l’extérieur du fait de la connexion aux bases de données. C’est l’élément Deus ex machina.

« l’ordinateur n’a pas de savoir-vivre » ce à quoi on oppose « il est dessiné par des êtres humains ». Réflexion, il est dessiné par des êtres humains, dans le cadre d’une activité scientifique qui tente d’éliminer la subjectivité, ce qui est assez contraire à l’humain.

49:00. l’éditorial reprend un élément de l’émission de la semaine dernière (voir 14:30 plus bas) Réflexion: si la machine gagne la bataille de l’intelligence, ce ne sera pas seulement parce qu’elle devient de plus en plus performante, mais parce que nous arrêtons d’exercer nos méninges. « Nous faisons de l’exercice pour nous rappeler que nous avions hier un corps. Nous parlons dans le vide pour nous rappeler que nous avions hier une pensée autonome. »

Vigneault souhaitait en 1970 que la machine nous dépasse et soit tout de même dévouée à l’espèce humaine. (voilà qui conclut: ce qui suit a au fait été écrit auparavant)

Après tout ça, je me suis bien entendu intéressé à l’émission qui l’avait précédé puisqu’il s’agissait d’une série dont ce qui apparait plus haut était la deuxième partie. Si la première partie vous intéresse (l’archivage du contenu radio, qui était auparavant le média de l’instantané, c’est un des grands avantages du numérique)

http://ici.radio-canada.ca/emissions/c_est_fou/2015-2016/archives.asp?date=2016-02-06

J’écris maintenant en réécoutant en balado diffusion. mes réflexions viendront en commentaire, peut-être un autre jour.

12:50 la machine est-elle responsable du fait qu’on semble accumuler des connaissances plutôt que les approfondir?

14:30: la machine peut lever des billots, mais ça ne vous donne pas de gros muscles. Qu’en est-il du numérique et du cerveau?

17:00 Antoine Robitaille parle de l’intelligence artificielle et de la possibilité que l’on perde contrôle sur l’intelligence artificielle. (Elon Musk, Stephen Hawking etc.)

20:30: les téléphones sont-ils intelligents 😉

22:00 si l’ordinateur devient capable de faire autant de connexions par seconde que l’humain elle aura alors quelque chose qui ressemble à la conscience.

25:00 sauvons l’homme maintenant parce que plus tard, il ne voudra pas être sauvé.

26:45

Une réflexion sur “la machine et le texte

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